La Chine dans le Berry, mais pourquoi ?

adelaide
Adélaïde, Barossa Valley, Réseau des Capitales des Grands Vignobles
15/05/2016
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134 vignobles de France sont chinois
17/05/2016
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17/05/2016

16 05 16 – Depuis fin 2015, un fonds d’investissement chinois achète Ă  prix d’or des terres agricoles Ă  des paysans endettĂ©s du Berry.

La Chine dans le Berry, mais pourquoi ?

Le groupe Hongyang

Il ne délivre pas d’informations sur ses intentions. On sait que ses capitaux viennent de Hong-Kong et que la structure qui gère les fonds siège à Pékin. Pourtant, cette société chinoise a acheté 1 700 hectares de terres agricoles dans trois communes du Berry : Clion, Châtillon et Vendoeuvres et va en acheter d’autres.

Pour acquĂ©rir ces terres, le groupe chinois a utilisĂ© une mĂ©thode parfaitement lĂ©gale. «Les investisseurs sont allĂ©s voir les exploitants qui tiennent une structure individuelle, leur ont demandĂ© de se mettre en sociĂ©tĂ© agricole avant de racheter 98% des parts sociales», dĂ©taille HervĂ© Coupeau du Figaro. Cette opĂ©ration supprime toute obligation de droit de regard de La Safer, sociĂ©tĂ© pour l’amĂ©nagement foncier rural. La Safer dispose d’un droit de prĂ©emption sur toutes les transactions agricoles, mais Ă  condition que la vente concerne 100 % des parts, ce qui n’est pas le cas du groupe Hongyang. Si la cession des parts de sociĂ©tĂ© agricole n’atteint pas les 100%, les actionnaires ne sont pas obligĂ©s de se manifester.

Le rachat des terres berrichonnes s’est opĂ©rĂ© Ă  un prix bien supĂ©rieur Ă  celui du marchĂ© : 12 000€ l’hectare contre environ 4000€ en temps normal. Si cette surenchère est une aubaine pour les anciens qui partent Ă  la retraite, c’est aussi un cauchemar pour les jeunes qui veulent s’installer. Cette surĂ©valuation menace «la compĂ©titivitĂ© de l’agriculture française», explique au Figaro Emmanuel Hyest, prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration Nationale des Safer. «L’autonomie alimentaire d’un pays est très importante. Or, si les terres sont dĂ©tenus par des capitaux Ă©trangers, c’est toute la production qui risque d’ĂŞtre exportĂ©e». La FĂ©dĂ©ration nationale des Safer devrait prochainement rĂ©diger un rapport pour alerter le ministre de l’Agriculture sur ce phĂ©nomène d’achats fonciers.

Chacun s’interroge sur les motivations de ces investisseurs car aucune demande d’autorisation d’exploitation n’a Ă©tĂ© formulĂ©e auprès de la Chambre d’agriculture. Des salariĂ©s agricoles devraient y travailler pour une production destinĂ©e Ă  l’exportation, sous la condition de l’obtention d’une autorisation d’exploitation dĂ©livrĂ©e par la prĂ©fecture.

le Vin, le Rouge, la Chine

Lire le Vin, le Rouge, la Chine sur les investissements des Chinois dans les vignobles français : les 134 domaines sont décrits. 248 pages et 352 photos de Laurence Lemaire, préfacées par Alain Juppé et Alain Rousset.
Version papier 20€ et sa numérique 8€ actualisées, sont en vente sur demande

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