14 06 19 – L’obsession du président américain Donald Trump pour la taxation des vins européens en général, et français en particulier, ne faiblit pas. Donald Trump laisse craindre une guerre commerciale ciblant le vignoble : la filière vin internationale marque son opposition à tout limitation du commerce international
Source © Alexandre Abellan pour Vitisphère
« Vous savez, la France nous taxe énormément sur le vin. Et pourtant, nous taxons peu le vin français. Donc il y a des wineries, des gens de Californie, qui viennent me dire : “monsieur, nous payons beaucoup d’argent pour commercialiser nos vins en France, mais nous permettons aux vins français (qui sont géniaux, mais les nôtres le sont aussi) de venir pour rien. Ce n’est pas juste, et vous le savez.” Nous ferons quelque chose pour le résoudre. »
Tonitruante, cette nouvelle déclaration fait soupirer dans le vignoble français. Lire l’article de Vitisphere de novembre 2018 sur le sujet et sur le tweet de Donald Trump : https://www.vitisphere.com/actualite-88505-Le-vrai-du-faux-du-tweet-de-Trump.htm
Cette menace n’étant pas nouvelle, des organismes professionnels vitivinicoles ont déjà affirmé leur opposition de principe à toute limitation du commerce international. Réunissant 23 membres dans le monde, l’association The Wine Origins Alliance a récemment envoyé un courrier au bureau du représentant américain du commerce Robert Lighthizer, ainsi qu’à la Commissaire européenne au Commerce, à Cecilia Malmström, pour s’opposer à toute hausse tarifaire sur les vins, rapporte The Drink Business. Confirmées par les interprofessions de Bordeaux et de Champagne à Vitisphere, ces lettres ont été envoyées en anticipation de mesures et contre-mesures de rétorsion aux subventions européennes distribuée à Airbus et jugées illégales par l’Organisation Mondiale du Commerce. « Nous vous demandons de travailler pour réduire ou éliminer les taxes, pas les augmenter » déclarent les signataires de cette lettre, militant pour un commerce sans entraves douanières et tarifaires.
Slogan : When it comes to wine, there is no ingredient more important than location. Elle a été créée en 2005 et représente 23 organisations de vignobles : the Barossa valley (Australie), Bordeaux (France), Bourgogne et Chablis (France), British Columbia (Canada), Champagne (France), Chianti Classico (Italie), Jerez-Xeres-Sherry (Espagne), Long Island (USA), McLaren Vale (Australie), Napa Valley (USA), Oregon (USA), Paso Robles (USA), Port (Portugal), Rioja (Espagne) Santa Barbara County (USA), Sonoma County (USA), Texas (USA), Tokaj (Hongrie), Victoria (Australie), Walla Walla Valley (USA), Washington State (USA), Williamette Valley (USA) et Western Australia (Australie).
Interpelé sur le sujet lors des questions au gouvernement, le 11 juin 2019 à l’Assemblée Nationale, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a souligné, non sans inquiétude, que : « dans ce secteur [des vins et spiritueux], bon an mal an, nos exportations sont positives, mais la situation peut changer ». Le sénateur a ajouté : « quoi qu’il en soit, entre nos deux pays, les droits d’accise ne sont pas différents, c’est absolument faux. Peut-être M. Trump a-t-il simplement voulu répondre au Président Macron, qui n’a pas souhaité donner mandat à la Commission européenne pour mener les négociations. »
Edition n°13
Les 165 vignobles français achetés par les Chinois sont décrits : 153 Châteaux de Bordeaux, 10 vignobles en France, 2 Maisons de cognac.
Pourquoi ces vignobles sont-ils en vente ? Pourquoi les Chinois les achètent-ils ?
255 pages et 350 photos de Laurence Lemaire, préfacées par Alain Juppé et Alain Rousset.
La version numérique en PDF mise à jour au quotidien – 8€, et la version papier en librairie mise à jour tous les 3 mois, sont en vente sur ce blog et sur le site www.levinlerougelachine.com