Le musée du vin en Chine avec la Cité du vin de Bordeaux

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06 02 20 – Le Musée est conçu en partenariat avec la Cité du vin de Bordeaux. Conscients de la situation actuelle en Chine, épicentre du coronavirus qui a déjà fait plus de 700 morts, les organisateurs ne reportent pas leur calendrier pour l’instant

Le musée du vin en Chine avec la Cité du vin de Bordeaux

Rappel : le 12 décembre 2018

« L’ouverture, si le projet aboutit, d’un grand musée du vin en Chine, ne doit rien au hasard, expliquait Philippe Massol, directeur de La Cité du vin de Bordeaux, à César Compadre de Sud-Ouest, le 12 décembre 2018. Ce pays continent occupe, depuis des années les pensées de nombre de professionnels du vin en France et ailleurs (…) Une bouteille sur dix produite en Gironde est consommée à Hong Kong Pékin ou Canton (…) Sans la Chine, le commerce du vin et des spiritueux français ne serait pas le même. L’Empire du Milieu est également au centre du jeu, car ses investisseurs ont achetés des dizaines de propriétés en Gironde. Avec environ 3% des surfaces viticoles entre leurs mains, ils sont les étrangers les plus représentés (…) C’est le pays incontournable aujourd’hui dans l’univers viticole. Le Maire de Pékin veut son musée du vin. Nous allons participer à sa création, les accords sont en train d’être signés (…) Ce n’est pas une cité comme chez nous, c’est autre chose. Nous apporterons nos connaissances sur toutes les facettes du monde. Ce sera aussi un lieu culturel, autour du vin chinois et de la France, avec pédagogie et apprentissage. Ce musée sera dans le vignoble de Fangshan, et le nom prévu est ‘’les chemins de la connaissance’’. A Bordeaux, il s’est écoulé 7 ans entre les premières réunions et l’ouverture de notre cité. Les Chinois se voient ouvrir la leur dans 3 ans. »

Dans le district de Fangshan, à 40 km au sud-ouest du centre de Pékin

Cette région chinoise compte déjà une trentaine de propriétés viticoles. Au milieu des vignes près de la rivière Dachi, ce musée de 18 000 m2 proposera un parcours permanent de 6 700 m2, des expositions temporaires, un auditorium, une cave avec des vins du monde, un restaurant gastronomique et une école du vin. Sur 8 km2 s’étendront également vignoble bio, pépinière d’entreprises, restaurants, bars, hôtels, boutiques de vins et de produits européens, ainsi que des entreprises dans le secteur du vin, de l’agriculture biologique et de la transition énergétique.

Financés par la ville de Pékin, les travaux du musée devraient débuter en avril prochain. L’investissement de 60 millions d’euros -  chiffre officiel  - pour le bâtiment central, traduit une volonté politique, celle de faire la promotion du vin et ainsi limiter la consommation de baijiu, leur eau-de-vie de céréale à 45°, très populaire mais ravageuse.

La Fondation pour la culture et les civilisations du vin

La Fondation gère la Cité du vin de Bordeaux. « Avec différents partenaires, la Fondation réalise la conception le musée chinois de A à Z,  dit Sylvie Cazes, présidente de la Fondation et viticultrice. On met à disposition toutes les données scientifiques,  histoire, géographie… sur la fabrication du vin, collectées depuis une dizaine d’années. »
Son contenu scientifique a été élaboré par la Fondation qui a fait appel à des experts chinois pour adapter ce contenu à la culture locale, s’adresser aussi bien au néophyte qu’à l’amateur de grands crus. « Le niveau de culture en Chine sur le vin est très différent de celui que nous avons en France, explique Philippe Massol. La Cité du Vin de Bordeaux a été réalisée principalement pour des Occidentaux qui ont cette culture du vin. Ce musée de Chine sera fait principalement pour des Chinois qui découvrent le vin. Sur le fond comme sur la forme, nous ne dirons pas les mêmes choses à Pékin qu’à Bordeaux. »

L’homme d’affaires chinois Weixing Tang, président fondateur du Village international du vin qu’il va construire à côté de son propre vignoble, « veut faire découvrir le vin au peuple, lui apprendre à le déguster ». Il y a 20 ans, il a été conseillé par des Bordelais pour créér son vignoble de 70 hectares au sud-ouest de ­Pékin. « Il se nomme Bolongbao :  Bo pour Bordeaux, long pour la durée et bao qui signifie château », dit-il. Le Musée universel du vin sera juste à côté de son domaine.

le Vin, le Rouge, la Chine

Edition n°13
Les 167 vignobles français achetés par les Chinois sont décrits : 155 Châteaux de Bordeaux, 10 vignobles en France, 2 Maisons de cognac.
Pourquoi ces vignobles sont-ils en vente ? Pourquoi les Chinois les achètent-ils ?
255 pages et 350 photos de Laurence Lemaire, préfacées par Alain Juppé et Alain Rousset.
Version numérique en PDF mise à jour au quotidien – 8€, et sa version papier en librairie mise à jour tous les 6 mois, sont en vente sur ce blog et sur le site www.levinlerougelachine.com

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le projet du Musée. Photo © Architecture Studio
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le projet du Musée

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