03 12 18 – La ville de Saint-Quentin, dans la région des Hauts-de-France, a inauguré le 27 novembre 2018 dans le parc d’Isle une statue en hommage aux travailleurs chinois en France pendant la Première Guerre mondiale
Intitulée « Sueur solidifiée – Mémoire éternelle », créée par l’artiste chinois Yuan Xikun, conservateur du musée d’art Jingtai de Pékin, est un don de l’Association du peuple chinois pour l’amitié avec l’étranger (APCAE).
D’une hauteur d’environ deux mètres, la statue représente un travailleur chinois prêt à porter un lourd fardeau, rendant hommage aux travailleurs chinois dont une partie ont activement oeuvré à la reconstruction du Canal de Saint-Quentin, des routes et voies ferrées dans le Saint-Quentinois.
« Pendant longtemps, quand on commémorait l’Armistice et la fin de la Première Guerre mondiale en Europe, on oubliait l’histoire des travailleurs chinois », a noté Song Jingwu, vice-président de l’APCAE, lors de la cérémonie d’inauguration. Il a remercié la région des Hauts-de-France de bien entretenir les tombeaux des travailleurs chinois et d’avoir pris l’initiative d’ériger une statue en leur mémoire.
« C’est une page méconnue de l’histoire de la Première Guerre mondiale, a souligné de son côté Xavier Bertrand, président du Conseil régional des Hauts-de -France, les travailleurs chinois ont participé à la reconstruction de la région Hauts-de-France, qui est aujourd’hui très attachée aux relations stratégiques avec la Chine. Aujourd’hui, nous devons leur rendre un grand hommage et leur dire merci ».
Entre 1916 et 1918, environ 140.000 travailleurs chinois sont arrivés en Europe pour fournir des services logistiques aux forces alliées, et environ 20.000 ont perdu la vie pendant la guerre. Ils avaient pour mission de déminer les terres, nettoyer les tranchées et participer à la reconstruction d’après-guerre.
Dès 1916, la Mission TRUPTIL permet à la France de faire venir près de 45 000 Chinois qui sont affectés aux travaux agricoles, à l’industrie de guerre et aux chantiers ferroviaires.
L’Angleterre recrute à son tour environ 100 000 travailleurs chinois au sein de la Chinese Labour Corps, qui sont envoyés dans les territoires proches du front et dévastés par les bombardements. Ils ont pour mission de déminer les terres, nettoyer les tranchées et de participer à la reconstruction des Hauts-de-France et de la Belgique.
Pour ces Travailleurs civils chinois, les conditions de vie et de travail sont rudes : ils effectuent des tâches pénibles et dangereuses, sont hébergés dans des camps de fortune et travaillent dix heures par jour, sept jours sur sept, pour un salaire journalier de 5 francs. Il y a eu des camps chinois à La Fère, Tergnier, Lehaucourt, Vendhuile, Laon…
Durant la guerre ils ont travaillé dans l’Aisne et en général dans toute la Picardie à l’entretien des tranchées, voies ferrées, déminage, ramassage des cadavres, réparation du matériel, puis à partir de 1919 ils ont participé notamment à la reconstruction du Canal de Saint-Quentin…
Une des photos de l’exposition.
Edition n°13
Les 161 vignobles français achetés par les Chinois sont décrits : 149 Châteaux de Bordeaux, 10 vignobles en France, 2 Maisons de cognac.
Pourquoi ces vignobles sont-ils en vente ? Pourquoi les Chinois les achètent-ils ?
255 pages et 350 photos de Laurence Lemaire, préfacées par Alain Juppé et Alain Rousset.
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