Comme le président de la République, j’aime le vin

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18 02 18 – « D’où tirez-vous, Madame la sénatrice, que le gouvernement aurait pris des mesures défavorables aux viticulteurs et à la culture du vin en général ? » rétorque Édouard Philippe. Le soutien affirmé du gouvernement français à la promotion d’une consommation modérée du vin compte bien fermer le ban de la bronca viticole

« Comme le président de la République, j’aime le vin »

d’après l’article d’Alexandre Abellan

« Tout le monde ici accepte l’idée qu’il faille boire le vin avec modération » indique le premier ministre Édouard Philippe, ce 15 février 2018, lors des questions au gouvernement au Sénat. « Comme le président de la république, comme des millions de Français, j’aime le vin » dit-il, reconnaissant sans chipoter « l’importance de ce qu’est le vin, la culture de la vigne, l’attachement des Français à ce produit. Dont nous pouvons dire sans conteste qu’il occupe une place particulière dans l’imaginaire et la culture française. »

Se plaçant dans la lignée des déclarations du président Emmanuel Macron, le chef du gouvernement désamorçait ainsi les craintes de la filière vin de dénormalisation. Anxiété exprimée par la sénatrice bordelaise Nathalie Delattre, qui a interpellé Édouard Philippe d’une question cinglante : « allez-vous reconnaître l’existence d’une consommation responsable ou souhaitez-vous suivre votre ministre de la santé qui veut faire de la France le pays de la prohibition ? » Se faisant la porte-parole des exploitants viticoles, la vice-présidente du groupe sénatorial vigne et vin précisait :« votre ministre de la santé ne cesse de jeter l’opprobre sur nos têtes. Sa Stratégie Nationale de Santé, souhaite passer d’une politique de prévention des risques, à une politique de prévention de toute consommation d’alcool. »

Les déclarations d’Agnès Buzyn sur France 2

Agnès Buzyn déclarait début février, qu’« aujourd’hui, le vrai message de santé publique serait : l’alcool est mauvais pour la santé. [Consommer avec modération] est un message ancien » ou que « l’industrie du vin laisse croire aujourd’hui que le vin est différent des autres alcools. En termes de santé publique, c’est exactement la même chose de boire du vin, de la bière, de la vodka ou du whisky ».

« Je ne sais quelle croisade contre le vin »

Présente sur les bancs du gouvernement, Agnès Buzyn, semblait estomaquée par l’accusation, esquissant un « je n’ai jamais dit ça ». Venant en renfort de sa ministre, le premier ministre Édouard Philippe a rétorqué à la sénatrice Nathalie Dellatre que « vous dîtes que le gouvernement, par la voix de la ministre de la Solidarité et de la Santé, serait engagé dans je ne sais quelle croisade contre le vin. Permettez-moi de vous dire que votre propos, que j’entends, que je respecte, me paraît, excusez-moi pour le terme, outrancier. » Il souligna que la France soutient les négociations européennes pour faciliter les exportations et la protection des vins et l’absence de réforme fiscale touchant les vins.

« Ce serait irresponsable de ne pas voir les deux faces de la même pièce »

« Si vous pensez qu’une ministre des Solidarités et de la Santé, qui toute sa vie professionnelle a été médecin, professeur d’hématologie, va dire publiquement que le vin ne comporte pas d’alcool et que le vin peut avoir un impact dans des questions de santé publique. Si vous le pensez, alors vous ne comprenez pas ce que nous souhaitons faire » a lancé Édouard Philippe pour mettre un terme aux polémiques. Le premier ministre proposant de « regarder le problème en face, et que nous allons à la fois respecter la place particulière du vin dans la culture et l’agriculture française, mais que nous n’allons pas faire semblant qu’il n’y aurait pas de problème de santé publique. Il y aurait quelque chose de profondément irresponsable de ne pas voir les deux faces de la même pièce. »

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Emmanuel Macron

24 02 18 – repris de France 3 : En cette fin de semaine, Emmanuel Macron semblait avoir clôt le chapitre  polémique qui touche le monde de la viticulture : « Moi, je bois du vin le midi et le soir. Je crois beaucoup à la formule de Georges Pompidou : « n’emmerdez pas les Français », a déclaré le chef de l’État à des journalistes de la presse régionale en amont du salon de l’agriculture, lors  d’une rencontre avec des agriculteurs. « Tant que je serai président, il n’y aura pas d’amendement pour durcir la loi Evin »

un rendez-vous

Les représentants de la viticulture ont obtenu rendez-vous avec Agnès Buzyn. Ils seront reçus le 6 mars, avec Stéphane Travert, au ministère de la Santé. C’est une première car, jusqu’à présent, le ministère de la Santé s’était opposé à travailler avec la filière vin sur la prévention des dangers de l’alcool.A suivre…

le Vin, le Rouge, la Chine

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