31 11 14 – Début décembre 2014, le journaliste Vincent Jauvert du magazine hebdomadaire L’Obs, aurait découvert un centre secret chinois d’écoutes satellitaires dans le Val-de-Marne, à Chevilly-Larue. Situé dans une annexe de l’ambassade de Chine, il espionnerait une partie des communications entre l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient.
Il y a quelques mois, une source proche des services de renseignement français avait orienté le journaliste vers les activités des Chinois en dévoilant l’existence de ce site. «Un dispositif de trois antennes est déjà opérationnel, disait Vincent Jauvert. Il est très probable, estimait-il, que deux paraboles servent à écouter et la troisième à transmettre vers la Chine la production ainsi récoltée.» C’est quoi la production ? «L’ambassade de Chine m’a dit que ces antennes servaient à la communication, sans plus de détails» Sur le plateau de Canal + le jeudi 4 décembre 2014 à 13 heures, Vincent Jauvert disait avec un air désolé: «on ne va pas se griller la chine.» Ah bon !? Pourtant L’Obs fait sa ‘’une’’ cette semaine avec en titre «Comment la Chine nous espionne.» Ali Baddou a lancé les mots de NSA et APL3… A vos décodeurs: la National Security Agency NSA est l’organisme gouvernemental de la Défense des États-Unis, l’APL3 est son équivalent chinois ou ‘san bu’. En octobre 2013, le journal Le Monde titrait «Comment la NSA espionne la France» et ce même journal titrait en mars 2014 «La France suspectée de cyber-espionnage», un espionnage tous azimuts visant des pays aussi bien amis que jugés dangereux.
Merci à la presse française : on en sait un peu, suffisamment pour cancaner, parler du péril jaune, mais pas trop, pas assez pour en parler intelligemment. En tout cas ce n’est pas clair.
Et depuis c’est ”silence radio”.
Concernant les investissements chinois en France, la presse est plus claire. Le groupe chinois Symbiose est entré dans le capital de l’aéroport de Toulouse-Blagnac le 5 décembre 2014 ; certains jugent cet investissement dangereux car le gouvernement chinois serait ‘’derrière’’ ce groupe. Cette réaction n’est pas surprenante puisqu’à chaque rachat d’un vignoble ou d’une entreprise par un Chinois, les contre-coups épidermiques surgissent. La Chine fait peur. Pourtant, ce pays est loin d’être le 1er investisseur étranger en France : elle n’arrive qu’en 16ème position pour la période 2009-2013, c’est à dire loin derrière les Pays-Bas, le Luxembourg ou encore les Etats-Unis. En 2004, la Chine avait investi dans 11 projets contre 33 en 2013 ; cette même année 2013, les Etats-Unis ont financé 122 projets dans notre pays.
Lire le Vin, le Rouge, la Chine sur les investissements des Chinois dans les vignobles français : les 112 domaines sont décrits. 232 pages et 350 photos de Laurence Lemaire, préfacées par Alain Juppé et Alain Rousset. Versions papier 20€ et numérique 8€ seulement, sur www.levinlerougelachine.com