13 02 23 – Le lauréat du concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023 a été nommé dimanche 12 février 2023 à Paris à l’Arena de La Défense devant 4 000 professionnels et passionnés du vin
William Wouters, président de l’ASI – Association de la Sommellerie Internationale, a déclaré : « Il a fallu plus de 30 ans pour que ce concours revienne à Paris. Cela valait la peine d’attendre ! Dès le premier jour où les candidats sont arrivés, ils ont eu droit à l’hospitalité et à la gastronomie étonnante de la France. Quant au concours lui-même, il a honoré l’engagement de nos candidats en étant à la fois stimulant et équitable.»
C’est Raimonds Tomsons, de Lettonie, qui a remporté le titre de meilleur sommelier du monde. Il succède à l’allemand Marc Almert.
La danoise Nina Jensen est deuxième.
Le troisième est Reeze Choi de Hong Kong en Chine ; celui-ci est entré dans l’histoire en tant que premier candidat chinois à atteindre la finale.
La candidate française Meilleur Sommelier de France et Meilleur Ouvrier de France sommellerie, Pascaline Lepeltier a terminé quatrième. « En France, nous sommes des enfants gâtés. Les nouveaux pays qui découvrent le vin ont une telle soif d’apprendre, de partager, ils ont cet enthousiasme incroyable et ils vont très vite », a-elle confié à l’AFP après la demi-finale.
Nina Jensen, Raimonds Tomsons et Reeze Choi © ASI & HRVPROD
Cette année, 68 concurrents représentant 65 pays se sont disputé le titre de Meilleur Sommelier du Monde.
Théorie écrite, dégustation à l’aveugle, type de fût, compétences de service, associer une pierre à un vin, des vins à des plats, trouver les erreurs dans une liste de prix, identifier cinq boissons non-alcoolisées venant du monde entier et imaginer un menu vegan pour les accompagner, composer deux anciens cocktails Aviation et Sazerac avec des ingrédients délibérément manquants, comme la crème de violette, auxquels ils devaient trouver des alternatives… Epreuves de compétences gustatives, sens aigu du service et capacité à rester calme malgré la pression… Quart de finale, demi-finale – les finalistes ont été sélectionnés parmi les 17 demi-finalistes, et la finale mettant en vedette les trois meilleurs concurrents jugés par l’ASI. Pour ajouter un niveau de complexité, les concurrents doivent concourir dans l’une des langues officielles de l’ASI : anglais, français ou espagnol – la langue dans laquelle ils choisissent de concourir ne doit pas être leur langue maternelle.
Pour Philippe Faure-Brac, président de l’Union de la sommellerie française et meilleur sommelier du monde 1992, « avoir des compétences dans toutes les boissons du monde est désormais indispensable ».
Source © Felicity Carter. Reeze Choi est arrivé 3ème, et pourtant il dit qu’il s’est lancé dans l’hôtellerie parce que « je n’avais pas un très haut niveau d’éducation », et cela semblait être la seule option de carrière à l’époque. Il n’est pas tombé amoureux du vin non plus : « mon manager m’a dit : si vous apprenez le vin, vous pourrez gagner plus ». Mais au fur et à mesure qu’il apprenait et goûtait, Reeze a été mordu par le virus. « Et puis j’ai participé à un concours parce que mon tuteur m’a encouragé à le faire. » Il a découvert qu’il avait un talent pour la compétition. C’est la deuxième fois que Reeze participe à une compétition mondiale, la première étant les demi-finales de la compétition ASI à Anvers, en 2019. Reeze devait également participer au ASI Best Sommelier of Asia & Oceania 2022, qui s’est tenu à Tokyo, mais « juste avant de m’envoler pour le Japon, j’ai attrapé le Covid », dit-il tristement. « Hong Kong est l’un des meilleurs endroits au monde pour s’entraîner en vue d’un concours de vin : en 2008, le gouvernement de Hong Kong a réduit à zéro sa taxe sur le vin. Hong Kong est instantanément devenue une plaque tournante du vin, attirant des maisons de vente aux enchères et un flot d’importations. « Nous avons une large gamme de vins. Pas seulement français ou italien, mais beaucoup de joyaux cachés du monde entier, explique Reeze. Deux maîtres sommeliers me forment et je reçois beaucoup d’aide des autres. Ils me trouvent des vins à déguster. J’aime l’angoissante épreuve du service car c’est en public ; c’est dans mes veines ».
La carrière de Reeze l’a mené d’une trattoria italienne à L’Atelier de Joël Robuchon Hong Kong et au PIIN Wine Restaurant. Il est également ambassadeur de Star Wine List pour Hong Kong. Juste avant la pandémie, il a lancé sa propre entreprise, Somm’s Philosophy et s’y est consacré pleinement pendant le confinement. « Je conseille les restaurants, les organisations gouvernementales, dit-il, des clients privés. Hong Kong est l’une des villes les plus riches du monde, et de nombreux clients s’en tiennent aux Bourgogne et aux Bordeaux. Ma mission est d’élargir leurs horizons. » Son client le plus difficile est sa mère qui préfère la bière ou le coca. Ces jours prochains Reeze Choi va embaucher une nouvelle personne et rebaptiser sa boutique de commerce en ligne. Il va également passer l’examen de Master Sommelier.
Reeze Choi, sommelier de Hong Kong © Tasting Kitchen
Les 165 vignobles français achetés par les Chinois sont décrits, ainsi que les reventes. Pourquoi ces vignobles sont-ils en vente ? Pourquoi les Chinois les achetaient ils ?
255 pages et 350 photos de Laurence Lemaire, préfacées par Alain Juppé et Alain Rousset.
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